DEPART POUR LE SALOUM

Yobalema le trimaran « bateau amiral » de Voile Sans frontière est parti avec son équipage pour le delta du Siné Saloum. Nous devons le rejoindre dans une semaine.

Avec Jean Batiste Vasse (médecin de voile sans frontière) je prépare mon intervention   au sein de  cette mission médico sanitaire de Décembre 2014. En projet un film documentaire  sur la population  Albinos du village de Bassar.

Je rencontre Adrienne Ntankeu et Mouhamadou Bamba Diop tous deux Albinos « noirs » d’origine africaine et militants pour la cause Albinos. Adrienne  est top modèle en France et présidente de l’association Anida, Bamba est Sénégalais et président de l’association des albinos du Sénégal. J’interviewe et filme Bamba, ce que j’apprends sur la situation des Albinos en Afrique est effrayante. Ségrégation, abus sexuels, assassinats…..film en construction  à suivre.

Bamba, Adrienne et Jean Batiste

Ouffenfin  est bien chargé, en plus de la valise dentaire que je trimballe depuis Carnon, Jean Batiste me confie un groupe électrogène ainsi que diverses babioles utiles à la mission que je cale comme je peux, là ou il y a encore de la place. Au moins je suis lesté.

Alors que Jean Batiste et Adrienne partent en taxi brousse, notre départ en bateau est prévu  en fin de journée afin de sortir de Dakar le jour et d’être en approche de la passe du delta au petit matin. Une navigation de nuit sans difficulté météorologique particulière mais parsemée d’embuches. Il faut éviter les très nombreuses pirogues de pêche généralement mal signalées, leurs filets,  les nombreux chaluts dont on ne comprend pas toujours ni la direction ni l’importance de leur traîne. Tout ce petit monde d‘éclats lumineux et de multiples feux s’active à ramasser un maximum de poissons dans l’une des régions du globe la plus poissonneuse

L’entrée du Saloum

Une nuit de veille attentive (un peu stressante) et le jour découvre enfin les premières balises qui conduisent au chenal d’entrée du Saloum. Le Saloum sur ces premiers  milles est bien plus large que je l’imaginais, on pourrait  y naviguer à la voile si …..le vent n’arrivait pas de face…..pas question de louvoyer et de raser de trop près les bancs de sables dangereux.