Mes réalisations en séries d’animation

J’ai occupé depuis plusieurs années de nombreux postes artistiques, techniques, de conception et d’encadrement aux différents stades de fabrication d’un film d’animation.
En parallèle à ces activités professionnelles j’ai régulièrement enseigné les métiers de l’animation.

J’ai exercé plusieurs fonctions particulières à cette profession.
J’ai eu l’occasion d’être tour à tour décorateur, story boardeur, animateur, chef animateur, assistant réalisateur et réalisateur, scénariste.
J’ai réalisé des courts métrages, des films pilotes de projets de série télévision en tant qu’auteur et créateur.
J’ai été l’un des pionniers de l’aventure numérique et ai expérimenté les premiers logiciels d’animation en image de synthèse.
En tant que  réalisateur j’ai dirigé des séries télévisées dont le format le plus courant en nombre d’épisodes est celui de 26 fois 26 minutes.

 

 

Les séries :

PRUDENCE PETITPAS

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ESPRIT FANTOME

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COMBO NINOS

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Documentaires


Arrivée de Yobalema à Lanzarote.


Une maternité à Bassar dans le delta Du Siné Saloum


Un documentaire sur la population Albinos de Bassoul réalisé lors d’une mission de Voiles sans Frontières.
Ce film est  inclus dans un dossier de recherche de financement pour VSF (Voiles sans frontières).

En 2014, VSF a réalisé une mission d’évaluation concernant les enfants Albinos vivant dans le village de Bassoul. Jean Jacques Lasarte, cinéaste et réalisateur, particulièrement sensibilisé à la vie de ces enfants de Bassoul, a réalisé une vidéo de 15′, destinée à accompagner notre dossier de présentation….       Michel Huchet.

http://www.voilessansfrontieres.org/…/video-les-enfants-al…/


DEPART POUR LE SALOUM

Yobalema le trimaran « bateau amiral » de Voile Sans frontière est parti avec son équipage pour le delta du Siné Saloum. Nous devons le rejoindre dans une semaine.

Avec Jean Batiste Vasse (médecin de voile sans frontière) je prépare mon intervention   au sein de  cette mission médico sanitaire de Décembre 2014. En projet un film documentaire  sur la population  Albinos du village de Bassar.

Je rencontre Adrienne Ntankeu et Mouhamadou Bamba Diop tous deux Albinos « noirs » d’origine africaine et militants pour la cause Albinos. Adrienne  est top modèle en France et présidente de l’association Anida, Bamba est Sénégalais et président de l’association des albinos du Sénégal. J’interviewe et filme Bamba, ce que j’apprends sur la situation des Albinos en Afrique est effrayante. Ségrégation, abus sexuels, assassinats…..film en construction  à suivre.

Bamba, Adrienne et Jean Batiste

Ouffenfin  est bien chargé, en plus de la valise dentaire que je trimballe depuis Carnon, Jean Batiste me confie un groupe électrogène ainsi que diverses babioles utiles à la mission que je cale comme je peux, là ou il y a encore de la place. Au moins je suis lesté.

Alors que Jean Batiste et Adrienne partent en taxi brousse, notre départ en bateau est prévu  en fin de journée afin de sortir de Dakar le jour et d’être en approche de la passe du delta au petit matin. Une navigation de nuit sans difficulté météorologique particulière mais parsemée d’embuches. Il faut éviter les très nombreuses pirogues de pêche généralement mal signalées, leurs filets,  les nombreux chaluts dont on ne comprend pas toujours ni la direction ni l’importance de leur traîne. Tout ce petit monde d‘éclats lumineux et de multiples feux s’active à ramasser un maximum de poissons dans l’une des régions du globe la plus poissonneuse

L’entrée du Saloum

Une nuit de veille attentive (un peu stressante) et le jour découvre enfin les premières balises qui conduisent au chenal d’entrée du Saloum. Le Saloum sur ces premiers  milles est bien plus large que je l’imaginais, on pourrait  y naviguer à la voile si …..le vent n’arrivait pas de face…..pas question de louvoyer et de raser de trop près les bancs de sables dangereux.

Au loin (dans l’autre sens) une voile…mais oui c’est bien eux….la famille Joumier. Depuis la Grande Motte (revenir en arrière sur le blog) c’est la troisième fois que nous nous croisons, ils viennent de terminer leur mission, on ralentit, on se rapproche pour un petit salut, une conversation,  comme ça en plein milieu du Saloum.

Un œil sur la carte, un autre sur le sondeur nous avançons prudemment. Notre carte est une carte papier photocopiée sur laquelle nous surveillons pas à pas méandres et bifurcations. D’embranchements à embranchements les bolons réduisent de taille, les berges se rapprochent, la mangrove se découvre au fil des marées.

Hantise des bancs de sables, hantise de se perdre au centre de ce labyrinthe d’eau et de palétuviers. Les cartes électroniques ne servent plus à rien car les voies d’eau ne sont pas répertoriées.

En approche de notre lieu de destination, une erreur d’embranchement et nous sommes brutalement stoppés les deux quilles plantées dans le sable. Nous appelons l’équipe de yobaléma qui n’est plus très loin. Arrive en dingy Seydou qui sera notre guide local au cours de la mission. Nous sommes à mi marée, il nous conseille d’attendre la nuit au mouillage. Au petit matin à marée haute nous sommes dégagés, nous suivons Yobaléma qui nous rejoint et nous indique le chemin.

Nous devons rejoindre le village de Bassoul. La profondeur n’est pas suffisante pour nous permettre d’accéder au village, nous nous ancrons en plein bolon principal devant la voie d’eau qui conduit au village. Désormais touts les matins nous accéderons au village en annexe, une demie heure de navigation par aller.

Tous les soirs, après notre mission, le bateau ainsi isolé en pleine nature au milieu d’un méandre d’eau et de palétuviers, sera durant trois semaines notre refuge le plus confortable. Un séjour rythmé par le chuintement de l’éolienne, le rythme des marées qui orientent le bateau alternativement vers l’aval ou l’amont, les bruits mystérieux de la mangrove toute proche, craquements du bois la nuit, cris des singes et parfois des hyènes. Le passage des pirogues poussées par des moteurs hors bord, pirogues de passagers, de transport chargées à ras bord de sacs de sable, de bidons d’eau. Au  petit matin on surprend aussi de discrets pêcheurs qui viennent relever leurs filets tout à coté.

Pour la suite : La mission VSF

 

LE GRAND SAUT

La décision est prise, le bateau s’installe en mode navigation. Vérification du fonctionnement des instruments, ais, logiciel de nav., réception météo iridium, fin approvisionnent, plein d’eau, plein de gaz, calage des objets contondants, vaccin fièvre jaune pour Jérôme…attente de la bonne fenêtre météo…au revoir (peut être) aux amis de ponton.

Tout cela prend la semaine, en fin de compte je serai resté la totalité d’un mois aux Canaries.

Donc…le 6 novembre on lâche les amarres pour 6 à 8 jours de navigation. La fenêtre météo semble « raisonnable ». Il ne faut pas partir plus tard, le fameux anticyclone des Açores vient de lâcher et la forte houle venue d’une dépression plus au nord déferlera sur les Canaries et au-delà, dans 2 jours. D’ici là on sera hors de portée.

Un petit arrêt Gasoil a Puerto Calero. Descente des Canaries, je sous toile en prévision des éventuels effets venturis entre les iles. (Renforcement du vent).

Première nuit. Les iles des Canaries ne sont pas encore totalement doublées mais le déclin du jour ouvre la porte du voyage, a l’aurore nous seront déjà loin.

Les  deux premiers jours de navigation se passent sans soucis majeurs. Le vent arrière est plutôt faible, les voiles en ciseaux, un peu de houle. Max Wolfer  (instit, navigateur, bénévole, ¼ président VSF) m’a dit un jour : « de toute façon, même une baignoire y  arrive ». Il est vrai que dans ce sens  les vents sont portants en permanence, c’est le retour que la baignoire aura du mal à faire. Je ‘interroge : « mon bateau peut il être considéré comme  une baignoire ? »

Cool vous dites : ben non, ça va se gâter, s’agiter et se gîter.

Dans la nuit le vent se renforce, (5 à 6) et la mer se forme. Ce n’est pas la mer du vent, la houle est courte et le sommet des vagues déferle dans les rafales.

Le bateau fait bouchon, monte descend, remonte et redescend, une baignoire dans un ascenseur. Inconfortable, mais on prend l’habitude. Je n’ai plus envie de faire la cuisine c’est Jérôme qui s’y colle.

Le 9 novembre en prévision d’une météo un peu plus musclée, on ne garde  que le génois, plus  facile à réduire que la grand voile, dès que le vent se renforce. Le bateau fait ses 5/6 nœuds, on garde un œil sur le pilote automatique qui n’assure pas toujours tant les périodes de houle sont courtes.

Fait remarquable, plus on descend vers le sud et plus on a froid. Ciré et polaire   …temps breton  (????). Les nuits sont vraiment fraiches, il faut attendre que le soleil remonte bien pour en sentir les bienfaits. De temps en temps j’ai le sentiment de sentir des effluves de terre chaude, je sais que nous longeons le désert marocain et mauritanien bien loin des côtes pourtant.

Glops ! : Dans la nuit du 10 novembre le pilote en fin de course ne peut plus redresser. Jérôme, qui était de quart, prend la main et barre, la mer est forte et déferle. On estime au moins 35 à 40 nœuds de vent  (prévisions 25). Le souci est cette houle trop courte pour le débattement du pilote. Une vague s’impose dans le copick par l’arrière, la survie se détache en partie…je reboute comme je peux, on finalisera plus tard. On s’inquiète de savoir si l’on devra barrer en permanence, 3 heures plus tard, ça se « calme » (tout est relatif), on peut remettre le pilote Ouffff ! enfin !

Deux jours difficiles. On n’a pas le choix que de subir et d’avancer, rester au portant, il faut descendre davantage au sud pour une mer plus confortable.

Pourquoi je m’impose ça ? ……Réponse à l’arrivée.

A partir du 13 novembre pétole. Peu  de vent, on revit.

 

Les vagues qui ont tapé sur le travers du bateau ont déposé des dizaines de poissons volants et de petits Calmars. Incroyable la vie que contient une vague. On s’en rend compte la nuit par la fluorescence. Le sillage du bateau, plus particulièrement, est parcouru d’éclats lumineux. De toutes dimensions, calmars, méduses, plancton luminescents  filent sous l’eau et éclairent, flashent la surface.

 

Le 13 novembre : Pétole, plus de vent.  On profite de cette accalmie pour ne « plus trop en faire » le bateau glisse sur l’eau à son rythme, on n’est pas pressé.

Pêché : un thon. Les premières darnes,  bien fraiches,  poêlées comme un steak, la suite  un peu plus cuit, les derniers repas à la vapeur.

Le bateau à considérablement ralentit cela m’arrange et évite une arrivée de nuit.

Le samedi 15 novembre Dakar est en vue. Veille permanente car les pirogues qui pêchent sont nombreuses, il faut faire attention aux filets, suivre attentivement le balisage. Les obstacles se multiplient en approche, l’arrivée de Dakar n’est pas conseillée de nuit.

L’ile de Gore est doublée, le mouillage est pris dans la baie de Hann devant le CVD (Centre de Voile de Dakar). On retrouve Yobalema et son équipage paré à partir pour le Sine Saloum.

L’Afrique enfin est devant nous, à quelques centaines de mètres. Groggy par le voyage, impressionné par la côte toute proche,  nous mettrons 1 journée et demie avant de descendre à terre. Du bateau nous quittons l’Europe.

Accueil au CVD, premiers pas au Sénégal.

 

Sur un des  murs du centre une citation. Ben ! Elle est là ma réponse.

 

La suite : Départ pour le Siné Saloum.

RECONTRES AUX CANARIES

Déjà deux semaines que je promène mes chaussures relaxées dans les rues d’Arrecife ….Michel Huchez (fondateur Voiles Sans Frontières) me prévient que Yobalema le « bateau amiral » de Voiles Sans Frontières doit arriver dans le courant de la semaine. Il voudrait que j’en filme l’arrivée…… Ok, cela va me permettre de tester mon matériel vidéo.

A bord Philippe le skipper, membre très actif de VSF et propriétaire de Yobalema. Il a mis son bateau à disposition permanente de l’association depuis plusieurs années. Comme équipiers Elsa et Fabien ainsi que Jérôme.
Jérôme accepte la proposition que je fais à l’équipage de m’accompagner jusqu’à Dakar. Il descend avec sa guitare, s’installe à bord d’Ouffenfin. Raymond et son accordéon devient Jérôme et sa guitare (tant pis pour la rime). Il fera la musique du petit film.

Je prends une semaine supplémentaire sur place.

La vidéo de l’arrivée de Yobalema à Arrecife.

 

Les équipiers

Un petit mot sur cette variété marine que l’on croise sur les pontons.

Les skippers qu’ils soient seuls ou en équipage (familles avec enfants) ont parfois besoin d’aide, de bras supplémentaires, d’équipiers pour naviguer.

Il existe pour cela des bourses d’équipiers (STW par exemple), on  recrute par voie du net.

 On croise sur les pontons une autre catégorie d’équipiers : « le bateau stoppeur ».

Le bateau stoppeur est plutôt jeune, d’une moyenne d’âge de 25 ans (entre 20 et 30 quoi…). Lorsqu’on le cherche on ne le trouve pas, dès qu’on ne le cherche plus on le trouve… (C’est du moins lié à  mon vécu).

Le bateau stoppeur, du genre optimiste  festif, est en recherche fébrile du bon plan dès le pied posé sur le ponton. Un vrai boulot, en moins de 24 heures il lui faut repérer les squats possibles, faire le tri. Le bateau stoppeur est un routard qui peut être « difficile » il n’embarque que sur les bateaux qui correspondent à son timming, à son trajet prévu, son rêve. Pas question d’embarquer tout de suite si le projet consiste à rester sur place quelques temps. si l’objectif est d’aller au Brésil, on boude le bateau en partance pour Les Grenadines…quoi que….il  est libre aussi de changer d’avis.

Pour le Skipper le recrutement par l’intermédiaire d’une bourse d’équipiers garantis des compétences en navigation (cv), moins transparentes pour les stoppeurs qui ont néanmoins l’avantage d’être sur place, on fait connaissance avant de partir (….ou pas).

Deux stoppeurs : Elsa et  Fabien (ex Yobalema et squatteurs impénitents) . Ils vont découvrir la voile en naviguant. Ils ont réussi leur pari et sont actuellement au Brésil, ils comptent traverser ensuite  à pied (stop ?) l’Amérique latine jusqu’à la Terre de Feu. On attend de leurs nouvelles.

Les « équipiers du net » : de gauche à droite : Marie championne de planche à voile, Armelle moniteur de voile aux Glénants,  Clément officier de la marine nationale en congé sans solde, Jérôme et sa guitare qui va m’accompagner jusqu’à Dakar et dans le delta du Siné Saloum. Tout à droite Camille également officier de la Marine Nationale.

Photos prises très tard (ou très tôt) après une virée Tapas : « dis, si on faisait   l’After  (l’après fête pour les non initiés) sur ton bateau ? (Normal, eux ils n’ont pas de bateau). Pour la deuxième fois de ma vie j’ai eu 28 ans, chic…

Quelques Navigateurs :

Jean et Marie : Canadiens québécois, ils voyagent sur Mobilis un magnifique voilier en bois  entièrement  fabriqué des mains de Jean . Jean ancien pilote d’avion tourne avec son bateau autour de l’atlantique depuis plus de 15 ans pour son grand bonheur et son heureuse santé. Il a 77 ans. Une anecdote : Surprise ! Jean me montre la photo de mon bateau à coté du sien. Photo prise en septembre 2013 en méditerranée lors du rassemblement des bateaux des chantiers Méta, pour les 50 ans du chantier,  aux iles du Frioul à Marseille. (Ouffenfin est un bateau Méta)

 Le monde est petit….. ?

Xavier et Laurence (Laurence se cache à l’intérieur)

Partis de Nice ils ont pour objectif de rallier la Guadeloupe pour vivre une vie qu’ils pensent meilleure là bas. Leur budget à deux est très serré, ils ne disposent que de 500 e par mois. Déterminé, Xavier est une bombe d’énergie et d’optimisme, son bateau de 9 mètres est équipé du minimum. A l’heure actuelle (Janvier 205) ils sont en Guadeloupe. Là aussi pari gagné.

Autre anecdote : nous nous rendons compte que nous étions le même jour au même mouillage, à Calvi en Corse le  15 aout 2013. Ce jour là un fort coup de vent et de houle a secoué durement les bateaux au mouillage. Deux sont partis à la cote. Un très mauvais point pour le port de Calvi qui a refusé (sans courtoisie aucune) l’accès du port aux bateaux qui demandaient l’abri. Une attitude inadmissible en complet désaccord avec les règles et l’éthique maritime. Une chose qui ne se serait jamais produite en Bretagne.

Le monde est petit….. ?

Une retrouvaille : notre voisine de ponton à Gibraltar, pirate  Turque et navigatrice solitaire. Tout va bien dit-elle….. Super….

Le monde est petit….. ?

 

La suite …..traversée jusqu’à Dakar  et le centre nautique de Dakar.