RECONTRES AUX CANARIES

Déjà deux semaines que je promène mes chaussures relaxées dans les rues d’Arrecife ….Michel Huchez (fondateur Voiles Sans Frontières) me prévient que Yobalema le « bateau amiral » de Voiles Sans Frontières doit arriver dans le courant de la semaine. Il voudrait que j’en filme l’arrivée…… Ok, cela va me permettre de tester mon matériel vidéo.

A bord Philippe le skipper, membre très actif de VSF et propriétaire de Yobalema. Il a mis son bateau à disposition permanente de l’association depuis plusieurs années. Comme équipiers Elsa et Fabien ainsi que Jérôme.
Jérôme accepte la proposition que je fais à l’équipage de m’accompagner jusqu’à Dakar. Il descend avec sa guitare, s’installe à bord d’Ouffenfin. Raymond et son accordéon devient Jérôme et sa guitare (tant pis pour la rime). Il fera la musique du petit film.

Je prends une semaine supplémentaire sur place.

La vidéo de l’arrivée de Yobalema à Arrecife.

 

Les équipiers

Un petit mot sur cette variété marine que l’on croise sur les pontons.

Les skippers qu’ils soient seuls ou en équipage (familles avec enfants) ont parfois besoin d’aide, de bras supplémentaires, d’équipiers pour naviguer.

Il existe pour cela des bourses d’équipiers (STW par exemple), on  recrute par voie du net.

 On croise sur les pontons une autre catégorie d’équipiers : « le bateau stoppeur ».

Le bateau stoppeur est plutôt jeune, d’une moyenne d’âge de 25 ans (entre 20 et 30 quoi…). Lorsqu’on le cherche on ne le trouve pas, dès qu’on ne le cherche plus on le trouve… (C’est du moins lié à  mon vécu).

Le bateau stoppeur, du genre optimiste  festif, est en recherche fébrile du bon plan dès le pied posé sur le ponton. Un vrai boulot, en moins de 24 heures il lui faut repérer les squats possibles, faire le tri. Le bateau stoppeur est un routard qui peut être « difficile » il n’embarque que sur les bateaux qui correspondent à son timming, à son trajet prévu, son rêve. Pas question d’embarquer tout de suite si le projet consiste à rester sur place quelques temps. si l’objectif est d’aller au Brésil, on boude le bateau en partance pour Les Grenadines…quoi que….il  est libre aussi de changer d’avis.

Pour le Skipper le recrutement par l’intermédiaire d’une bourse d’équipiers garantis des compétences en navigation (cv), moins transparentes pour les stoppeurs qui ont néanmoins l’avantage d’être sur place, on fait connaissance avant de partir (….ou pas).

Deux stoppeurs : Elsa et  Fabien (ex Yobalema et squatteurs impénitents) . Ils vont découvrir la voile en naviguant. Ils ont réussi leur pari et sont actuellement au Brésil, ils comptent traverser ensuite  à pied (stop ?) l’Amérique latine jusqu’à la Terre de Feu. On attend de leurs nouvelles.

Les « équipiers du net » : de gauche à droite : Marie championne de planche à voile, Armelle moniteur de voile aux Glénants,  Clément officier de la marine nationale en congé sans solde, Jérôme et sa guitare qui va m’accompagner jusqu’à Dakar et dans le delta du Siné Saloum. Tout à droite Camille également officier de la Marine Nationale.

Photos prises très tard (ou très tôt) après une virée Tapas : « dis, si on faisait   l’After  (l’après fête pour les non initiés) sur ton bateau ? (Normal, eux ils n’ont pas de bateau). Pour la deuxième fois de ma vie j’ai eu 28 ans, chic…

Quelques Navigateurs :

Jean et Marie : Canadiens québécois, ils voyagent sur Mobilis un magnifique voilier en bois  entièrement  fabriqué des mains de Jean . Jean ancien pilote d’avion tourne avec son bateau autour de l’atlantique depuis plus de 15 ans pour son grand bonheur et son heureuse santé. Il a 77 ans. Une anecdote : Surprise ! Jean me montre la photo de mon bateau à coté du sien. Photo prise en septembre 2013 en méditerranée lors du rassemblement des bateaux des chantiers Méta, pour les 50 ans du chantier,  aux iles du Frioul à Marseille. (Ouffenfin est un bateau Méta)

 Le monde est petit….. ?